Troisième interruption exceptionnelle de la pause sur le site, et une nouvelle fois pour un événement historique.
Dans la continuité des publications récentes (Contre les Rangers, Contre Sheriff Tiraspol), nous limiterons les commentaires à un minimum raisonnable, même si la passion nous pousse toujours à deviser sur le Servette FC. La saison 2023-2024 avance et le SFC remonte au classement au gré de 7 victoires consécutives en Super League suisse, alors même que la précédente rencontre européenne contre les Moldaves confirmait la tendance. L’entraîneur René Weiler a trouvé ses marques, avec un jeu plus enjoué, malgré les blessures et les absences.
C’est donc le grand soir à la Praille, celui où les Grenat reçoivent l’ogre de ce groupe d’Europa League, finaliste de l'épreuve l'an dernier, l’AS Rome entraînée par le non moins légendaire José Mourinho, et disposant d’une armada d’internationaux de tout horizon. 28'500 spectateurs garnissent l’antre du Stade de Genève, dont au moins 2'500 supporters romains, dans une ambiance - comme une affluence - historique, malgré la pluie battante et incessante de la journée. Et le scénario du match ne démentira pas les promesses de l’affiche.
Servette FC - AS Roma : 1-1 (0-1)
Ligue Europa - 30/11/2023 - 28534 spectateurs
Pour ajouter de l'élégance à la soirée, le club avait choisi d’inviter et de distinguer un joueur historique et iconique, Martin Petrov, ainsi que l’entraîneur à qui on devait d’en être là, en Coupe d’Europe, devant une rencontre de prestige et un stade plein : Alain Geiger. Quel bon goût de distinguer cet autre druide qui a donné de nouvelles lettres de noblesse au SFC. Un tifo numérique géant viendra encore agrémenter l'événement. Extraordinaire.
La rencontre débuta avec la superbe surprise d’une composition grenat conquérante, Frick en capitaine conquérant, Cognat à la baguette, Séverin en révolté de l’arrière garde, Tsunemoto en filou retord, ou encore Kutesa en ailier repiquant et virevoltant. Il fallait bien rendre la monnaie de leur pièce aux Dybala, Paredes, Aouar, El Shaarawy, Lukaku, et autres stars d’en face, haranguées par leur coach portugais et de plus en plus agacés.
Et pour cause, si Servette n’exploite pas ce premier quart d’heure étonnant, il se retrouve mené 0-1 à la 21e à cause du duo Llorente - Lukaku bien plus chirurgical que les troupes servettiennes quelque peu inexpérimentées à ce stade. Mais ça n’empêche qu’on s’engage, qu’on se batte, avec un public remarquable derrière soit. S’il y a eu des moments difficiles où Rome aurait pu prendre un avantage décisif, il y en a eu tant d’autres où les Servettiens ont essayé et de belle manière. C’est donc logiquement et dans la liesse que Bedia finit par égaliser à la 50e. Et la suite du match ne contredira pas que Servette rivalisait ce soir avec une capitale européenne majeure du football, se qualifiant grâce à son résultat et une troisième place garantie dans ce groupe, pour une confrontation européenne en Ligue Europa Conférence au printemps.
Que de chemin parcouru depuis la Promotion League de 2015-2016, et les vaches maigres qui ont trop duré dans les quinze dernières années au bout du lac. C’est autant de saveurs réconfortantes pour les supporters comme nous, quand Servette se distingue dans un match grandiose et une soirée légendaire.
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