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lundi 3 juin 2024

A nous la Coupe de Suisse (2 Juin 2024)

Quatrième interruption exceptionnelle de la pause sur le site, et une nouvelle fois pour un événement historique: la 8e Coupe de Suisse.

Le dénouement d'une aventure épique est encore plus heureux quand le succès est au bout de l'effort. Et en ce dimanche 2 Juin 2024, pluvieux puis gris sur l'Ouest de la Suisse, l'aventure de votre serviteur commence avant 10h dans une voiture chargée qui s'élance pour un périple et des défis inédits... Elle se terminera 12 heures plus tard à 500 km de là, avec le souvenir chaud d'une victoire historique. Nous limiterons encore une fois le récit à son strict minimum, mais nous ne pourrons sans doute pas traduire l'effet de la dimension temporelle, de l'attente, du dénouement, en restant succinct. Place au compromis.

Le poster affiché par le club sur les réseaux sociaux, juste après cette victoire historique

Cette équipe du Servette FC est sans doute vraiment née au mois d'août face à Genk en phase qualificative de Coupe d'Europe, en allant chercher son dû au plus loin de l'effort et des sacrifices, au bout de l'exploit. Dix mois plus tard, pour le 58e et dernier match de la saison, le SFC affronte le FC Lugano en Finale de Coupe au Stade de Suisse à Berne. Il a eu un parcours avec des hauts (beaucoup) et des bas (quelques-uns), et il a fidélisé des passionnés, qui sont venus à plus de 12000 dans la capitale fédérale.

Servette FC - FC Lugano : 0-0 (0-0) a.p. (9-8 aux tab)

Coupe Suisse (99e édition) - 02/06/2024 - 27710 spectateurs

L'équipe de Weiler, qui termine sa première et unique saison en tant qu'entraineur des Grenat, affronte un Lugano qui fait office de bête noire. La dernière victoire genevoise en championnat est encore toute fraîche, mais c'était plutôt un "Lugano B". Les Tessinois ont fini 2e du championnat, devant Servette, avec un dernier tiers de parcours remarquable, bien plus puissant que les servettiens, fatigués. Servette manque aussi de forces offensives à l'abord de cette Finale, et son déroulé trahira durement cette faiblesse. Aucun des deux protagonistes ne parviendra à marquer, ni dans le temps réglementaire, ni pendant les prolongations.

Panorama depuis le balcon de la Tribune B

L'ambiance est tendue au Wankdorf. Les deux camps se partagent le stade, avec une ferveur comparable. La différence c'est que Servette est en attente d'un titre depuis 23 ans, que l'équipe grenat a suivi un parcours sinueux et épique en Coupe d'Europe (le meilleur de Suisse), mais surtout que les genevois jouent ouvertement sur le terrain. Comme dans les dernières confrontations, les Luganais attendent vicieusement, veulent contrer, veulent pousser le SFC à la faute, veulent piéger leurs adversaires. Ce non-jeu a progressivement construit une défiance chez les Servettiens qui l'ont probablement utilisé un peu comme motivation.

Entrée des joueurs servettiens, pour l'échauffement.


Menée par son capitaine présent et solide sur ses bases, les grenat ont une équipe dont on se souviendra:

Frick (cap) - Tsunemoto, Rouiller, Séverin, Mazikou - Ondoua, Cognat, Antunes - Stevanovic, Kutesa - Guillemenot.

Antunes est dynamique comme Cognat est virevoltant. Stevanovic et Kutesa jouent de leurs forces sur les côtés - en soutien de Guillemenot, qui tente. Bref, Servette attaque, et défend avec Rouiller, Sévérin ou le "général" Ondoua, quand il le faut. Tsunemoto et Mazikou, en pistons courageux, alternent et compensent. Cette équipe se connaît, après tant de chemin ensemble. Weiler, quant à lui, change moins les joueurs que son homologue Croci-Torti, et pourtant garde ses cartouches précieusement. Comme celle du gardien Joël Mall, qui finit par remplacer notre capitaine à la 118e.

Les Luganais sont prêts pour la bataille !

"Revenu de l'enfer, le capitaine vient récupérer son trésor !" pour les Grenat

L'attente fait donc place à la surprise, au coup de poker. Et le tir luganais quasi-imparable dans les derniers instants du match, est détourné par une fantastique parade de notre gardien argovien; bien plus qu'une doublure cette saison. De bon augure. Et arrive cette séance de tirs au but, il est 16h40, face aux supporters tessinois. Elle est interminable. Ceux qui l'ont vécu s'en souviendront. Servette tirait en premier, et par quatre fois le joueur grenat échoue. Mais quatre fois le sort ou les dieux du football nous est/sont favorable(s). Epique.

Mall vient d'arrêter le 24e tir - c'est gagné !

C'est après son 12e tir que Servette inscrit le 9-8 par Séverin, auteur de sa deuxième confrontation. Et Mall, qui avait déjà stoppé deux autres tirs, en repousse magistralement un troisième à 17h03. Le coup était donc gagnant, Servette remporte la finale au bout de l'aventure. La liesse s'empare du camps grenat. La fête se poursuivra au Wankdorf, puis dans les trains, puis à la Praille, pour les plus valeureux. Quant à nous, c'est dans la passion intérieure que s'est exprimée la reconnaissance d'une aventure valeureuse et inestimable. Vraiment épique.

Quelques autres photos et vidéos de l'après-midi :

La compo du SFC

Alain Geiger et d'autres têtes connues sur l'esplanade du Wankdorf

Les instructions au Balcon B

A l'échauffement, le groupe grenat se rassemble

Le tifo servettien

Chants servettiens au coup d'envoi

Le "Cé qu'è laino" retentit dans l'antre bernoise

Le tifo servettien vu de l'intérieur, ou presque.

Que le Grenat vous bénisse !

Ambiance au coup d'envoi

Un groupe concentré vers l'objectif

Pendant le match, les effets...

...pyrotechniques pourtant bannis, sont nécessaires à la dramaturgie.

Fin du temps réglementaire.

Ambiance

Les photos suivantes sont prises depuis l'angle bas du balcon B Ouest, proche de l'entrée...



(en cours de séances, c'est interminable)

Le dénouement




Envahissement du terrain et chant servettien ("Servette on fire").

Plus que jamais, la légende continue.

Ciao

M.

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